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Livres de Denis
23 août 2007

Moby Dick de Herman Melville

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Au-delà de l’intérêt descriptif de la chasse à la baleine, au-delà du roman d’aventure maritime, au-delà du roman philosophique sur le but et les difficultés de la vie, Herman Melville a écrit un roman puissant de sensibilité, de contraste et d’humour, même s’il y a des longueurs. Un peu long, mais j’ai adoré.

Roman d'aventures marines - 3 étoiles

Livres médiathèque

Extraits

1. Il n’y a nulle vie en vous sauf ce mouvement de balance que donne le bateau roulant doucement, qu’il prend à la mer et que la mer prend au flux insondable de Dieu. Mais dans cet état de sommeil, de rêve, bougez d’un pouce votre main ou votre pied, lâchez prise un tant soit peu et, avec épouvante, votre identité vous revient (…)

2.Ainsi donc le Hasard, le Libre Arbitre et la Nécessité, tout cela travaillé ensemble s’entremélait ; (…) Et enfin le Hasard, qui bien que confiné dans les lignes strictes de la Nécessité, et bien que dirigé par le Libre Arbitre finissait par donner son aspect définitif à la chose (…)

3. Mais tout le monde sait qu’à force de manger de la cervelle de veau, certains gourmets finissent par n’avoir pas beaucoup de cerveau eux-mêmes, au point de confondre leurs propres têtes avec les têtes de veau, ce qui dénote un manque de discernement peu ordinaire (…)

4.Mais les fils mêlés et embrouillés de la vie sont tissés dans la chaîne et la trame ; les accalmies sont entremêlés d’orages, un orage pour chaque accalmie. Il n’y a point de progrès régulier dans cette vie qui ne fasse marche arrière ; nous n’avançons pas de degré en degré jusqu’à un arrêt : à travers l’envoûtement inconscient de la tendre enfance, la foi irréfléchie de l’enfance, le doute de l’adolescence, le scepticisme, puis l’incrédulité, puis l’arrêt final dans le repos méditatif de la maturité. Mais quand la ronde est achevée, nous le reprenons de nouveau, et nous redevenons des enfants, des garçons, des hommes et des douleurs éternels (…). Nos âmes sont comme des orphelins dans le sein des filles mères qui meurent en les mettant au monde : le secret de notre paternité reste dans leurs tombes et c’est là qu’il nous faut aller pour l’apprendre.

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